B- Les formes de censure

Publié le par M.Fournier, C.Artru, S.Garrett

Lors de l’intervention de personnes de pouvoir ou d’institutions visant à restreindre la liberté d’expression hors des cas qui la limite, on peut parler de censure. Les thèmes les plus souvent touchés par la censure sont le sexe et la violence.


L’autocensure est la mise en œuvre par la personne d’une censure qu’elle s’applique à elle-même. En effet, les journalistes peuvent avoir peur de donner leur point de vue critique car cela pourrait leur attirer des ennuis du pouvoir politique. Par exemple, la fille naturelle du président François Mitterrand fut un fait longtemps caché par les journalistes. Comme nous l’avons vu dans la première partie, le blasphème a disparu dès la proclamation de la IIème République en 1792. En revanche, les journalistes n’osent pas toujours divulguer des faits critiquant une religion ou une divinité. Une caricature de Mahomet a été publiée dans le journal Jyllands-Posten et a suscité de nombreuses et violentes réactions.

Cet exemple nous illustre ainsi un tout autre type de censure, beaucoup plus subtil car il évite que le gouvernement censure officiellement des ouvrages, ce qui serait très mal perçu par le peuple français.


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Ce dessin nous illustre clairement l'autocensure, le journaliste s'empêchant de dire tout ce qu'il pense.


D’autre part, notons que la censure peut toujours exister de nos jours. En effet, comme nous l’avons vu dans la première partie, des lois ont été votées en 1955 sur l’état d’urgence, autorisant donc le gouvernement de censurer la presse ou la radio. Ces lois sont encore valables et permettent donc de maintenir une certaine forme de pression sur les journalistes, risquant d’être censuré si leurs critiques sont jugées déplacées ou abusives. Ainsi, cela peut-être une des raisons pour laquelle les journalistes parfois s’autocensurent. En revanche, notons tout de même que si le gouvernement censurait un article ou autre, les français et l’opinion publique seraient fortement déçus. Effectivement, la censure serait extrêmement mal vue car elle néglige notre droit le plus précieux, fondement de la République, la liberté.


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Caricature de Mahomet

 

 

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Une des caricatures condamnées.

 

 

En Octobre 2005, le quotidien danois le Jyllands-Posten a publié plusieurs caricatures de Mahomet. Ces dessins, à prétention humoristique, ont provoqués de graves émeutes au Proche et Moyen-Orient. Le conseil suprême des Oulémas dénonce un caractère outrageant intentionnel ou non intentionnel, ainsi qu'un persiflage fondé sur de fausse conception et des propos diffamatoires. Il insiste sur le fait que ces caricatures offensent les sentiments religieux des musulmans et les détournent de leurs objectifs principaux, la paix et les valeurs du rapprochement. Ainsi, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) et de la Grande Mosquée de Paris poursuivent le journal, pour « injure publique à l'égard d'un groupe de personnes  dénoncent  raison de leur religion », ce délit est passible de six mois de prison et 22 500 euros d'amende. De plus, les plaignants dénoncent « un acte délibéré d'agression visant à heurter les personnes de religion musulmane dans leur attachement communautaire à leur foi ». D'autre part, les accusés affirment que ces dessins ne contenaient aucune intention raciste et n'avaient pas pour but de dénigrer cette communauté. 

Les médias français, comme Charlie Hebdo, ont tenus à soutenir la liberté d'expression en diffusant, eux aussi des caricatures de Mahomet.

 

Dans cette affaire, il s'agit en effet des droits fondamentaux. Les deux parties qui s'opposent défendent, d'un coté la liberté de croyance et de l'autre la liberté d'expression.

L'organisation islamique de France a ici tenté de censurer ou de dissuader ce journal danois à publier ce genre de caricature. Pour cela, il a utilisé le racisme comme prétexte. 

Le quotidien danois a été finalement innocenté.





Débat sur l'autocensure


 

 

 


Le procès des caricatures de Mahomet

 

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